Bonjour à tous,

Aujourd’hui parlons de moule d’eau douce, c’est pas une histoire de poisson, enfin pas directement, car pour parler correctement de poissons, je pense qu’il est plus que nécessaire de s’intéresser à son environnement et à toute la chaîne alimentaire, des plus petits aux plus gros…. Et donc s’intéresser à la biodiversité. 

Le domaine du grand étang de Narcy à la chance d’avoir un petit poisson, souvent méconnu du grand public, la bouvière, qui est une espèce protégée.

C’est un poisson au haut de corps un peu comme la brème, il mesure de 4 à 9 cm au maximum, son dos est gris vert avec des flancs clairs aux reflets argentés.

Au moment de la reproduction, le mâle se transforme, sa poitrine et son ventre deviennent rose, voir rouge vif avec une bande latérale bleu-vert, ses nageoires pectorales, ventrales sont jaunes, les impairs bordées de noir et la queue verte et jaune.

Elle se reproduit en symbiose avec la moule d’eau douce, l’anodonte. Pour bien dire c’est plus tôt une « symbiose parasitaire ».

Donc son implantation est conditionnée par à la présence de ce mollusque. pour le fraye, le mâle prend en charge un territoire sur lequel se trouvent plusieurs moules. Le moment venu, il accompagne la femelle jusqu’à l’une d’elles. Grâce à un ovipositeur de plusieurs mm, sorte de tube avec lequel la femelle dépose ses œufs dans la moule. Le mâle vient ensuite déposer sa semence. De moule en moule, le couple reproduira le même cérémonial. Après avoir passé quinze à vingt jours au sein de leur hôte à se nourrirent du sang de la moule en grattant l’organe respiratoire,  les alevins sortiront, chargés des larves de la moule, qui clissés sous les écailles, formeront petit à petit, de petits kystes bénins que les jeunes bouvière disperseront.

La bouvière se nourrit surtout de végétaux, mais à l’occasion avale des vers ou des crustacés. Ce poisson est un excellent indicateur biologique de la qualité de l’eau